Entrevista / Chantier des Ileaux: "Se reanuda la restauración de los barcos tradicionales"

El Troll 26 construido en el Chantier des Ileaux

Jean-François Thau de Chantier des Ileaux responde a las preguntas de BoatIndustry.com sobre las novedades de la empresa, entre la nueva construcción, el marco marino tradicional y la estrategia comercial.

Pour commencer, pourriez-vous nous expliquer votre rôle au sein du Chantier des Ileaux et comment vous y êtes arrivé ?

Je suis arrivé au sein du Chantier des Ileaux suite à l'incendie qui a ravagé les installations en novembre 2015. L'histoire m'a touché et via un ami commun, j'ai proposé à Frédéric Maingret, le patron du chantier, de m'occuper bénévolement d'un crowdfunding pour relancer l'activité. Au bout de 8 mois, alors que la construction de bateaux reprenait, j'ai eu envie de continuer et je lui ai proposé de travailler pour lui à la communication du chantier. J'ai quitté ma vie de cadre parisien stressé pour le calme de Noirmoutier et cela me convient très bien !

Frédéric Maingret, patron du Chantier des Ileaux

Pouvez-vous nous donner quelques chiffres pour résumer l'activité du chantier ?

Le Chantier des Ileaux emploie aujourd'hui 6 personnes en fixe avec quelques appoints en fonction des projets. Nous étions 10 cet hiver. Le chiffre d'affaires annuel est légèrement inférieur à 500 k€. Le bois composite moderne représente les deux tiers de l'activité, le tiers restant étant de la charpente marine traditionnelle. La partie composite se répartit à 2/3 pour les bateaux neufs et 1/3 pour l'entretien. Il est important de noter que la qualité du travail a convaincu presque tous les propriétaires de bateaux construits au chantier, où qu'ils soient, d'hiverner leur voilier au Chantier des Ileaux.

Quels sont les projets d'évolution du chantier ?

Nous avons déjà bien travaillé avec le projet Ileaux 2.0. C'est ainsi que nous avons baptisé la reconstruction du chantier. On ne s'est pas contenté de reconstruire à l'identique. Il y a désormais un vrai atelier composite isolé et chauffé pour stratifier toute l'année dans de bonnes conditions. Il y a également un nouveau système de levage. Nous avons intégré ces nouveaux bâtiments en septembre 2017, après avoir passé 2 ans dans des locaux mis à disposition.

Du côté de la production, l'objectif n'est pas de grossir pour grossir. On sort 1 à 2 bateaux neufs par an et l'on veut rester sur du très haut de gamme, avec du sur mesure qui sent le bois. On devrait bientôt commencer un très joli day-boat pour New York. Il n'y a pas de course au chiffre d'affaires, nous n'avons pas de moules à rentabiliser.

On sent également un regain d'activité dans la restauration traditionnelle, avec de gros projets qui occupent beaucoup d'heures.

Le Rosso 28, avec un roof en teck qui sent le bois !

Du point de vue commerciale, quelle est votre stratégie ?

Nous avons une réelle volonté d'intégrer le digital. Pour se faire connaître quand l'on est au fond de Noirmoutier, cela passe par internet. Notre clientèle, éduquée et aisée, souvent de chefs d'entreprise, est très présente sur des réseaux sociaux comme LinkedIn. A nous d'aller l'y trouver.

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